Prendre un peu d’âge. Apprendre à être soi. Ne plus déprendre de l’approbation des autres et de l’image que l’on renvoie. N’avoir besoin d’autre reconnaissance que la sienne.
Réclamer moins d’attention, choisir l’amour. Baisser le masque. S’autoriser la vulnérabilité sans être effrayé. Laisser peu de temps aux futilités.
Rire de soi. Être léger dans ses baskets. Cultiver la simplicité. Renoncer aux faux semblants. Prendre la vie avec humour et respecter ses leçons. Se détacher des exagérations.
Chérir l’instant et l’important. Faire les choses plus lentement pour se fondre dans le moment.
Avec toi rire, et t’aimer à n’en plus finir.
On remarque à quel point il est facile, naturel, de laisser le mental prendre le dessus. Ce mental plein d’aprioris, de jugements, de souvenirs et de blessures du passé.
Se disculper et laisser la colère nous submerger ont peu de chance d’aboutir, autre que de créer des conflits et nous épuiser.
Faire les choses avec justesse, une notion qui nous est finalement bien personnelle, demande que notre volonté première et l’action qui en résulte ne cherchent pas à nuire ni à satisfaire des désirs de réussite ou de vengeance. Faire les choses avec justesse, pour chacun et pour tous, en dépit de ce que l’on peut en tirer. Au delà du bénéfice personnel.
En servant nos propres intérêts, nous serons seulement plus malheureux. Rester dans cette boucle égoïste engendre seulement plus de souffrance.
La compassion bienveillante et altruiste n’attend pas de retour. C’est pourtant ce qui comblera vraiment notre cœur de joie sur le long terme.
Cela demande du courage et une sérieuse dose de remise en question. C’est en cela que consistent, selon moi, les enseignements du yoga. Réduire le temps que l’on passe dans ces émotions néfastes. C’est un avantage énorme quand il s’agit d’aller de l’avant et d’assimiler ce que l’on vit.
Quelles que soient nos pratiques et le temps que l’on y passe, nous ne sommes pas subitement au dessus des défis que la vie présente. La question est, avec quelle grâce pouvons-nous la traverser, garder notre intégrité et notre humilité et profiter du voyage!
“Tant qu’il y aura une aurore qui annonce le jour, un oiseau qui se gonfle de chant, une fleur qui embaume l’air, un visage qui nous émeut, une main qui esquisse un geste de tendresse, nous nous attarderons sur cette terre si souvent dévastée.” Francois Cheng
Ces mots partagés récemment par @anneghesquierem’ont profondément touchée. D’une infinie tendresse et emplis d’espoir. Nous avons tant besoin d’espoir. Dans ce monde dévasté, continuons de nous émerveiller. À croire en l’amour, la justice et la paix.
Les postures sont une formidable porte d’entrée dans la pratique du yoga.Parfois impressionnantes de souplesse , les postures peuvent aussi être très simples. Leur force réside dans le fait qu’elle sollicitent l’ensemble de notre système et qu’elles ont été étudiées et mises en forme afin de viser l’équilibre, le renforcement et la mobilité de nos muscles comme de nos organes.J’espère aussi que le message fondamental du yoga reste transmis.Réussir des postures, dans un corps agile et musclé, ça donne confiance, ça nous prouve quelque chose. On est content de montrer ce que l’on sait faire aux autres. Mais c’est aussi une véritable exaltation de l’égo.Pourtant, la pratique du yoga dans son ensemble et les textes fondateurs suggèrent tout le contraire. Les Yoga Sutras analysent l’être humain, ses pensées et constructions, avec précision et finesse, sans évoquer les postures.La science du yoga est complexe, extrêmement riche. Elle continue de m’émerveiller par la vastitude de tout ce qui a été compris et développé à une époque où aucune technologie n’était à disposition.L’effet du souffle sur le système nerveux, de la méditation sur le mental, favoriser l’homéostasie, décortiquer les complexités et les vicissitudes de l’esprit humain. L’influence du mental et des émotions sur nos douleurs. Nous amener à remettre en cause ce qui nous rend malheureux. Nous inviter à changer et évoluer pour être plus confiant et paisible.Tout est lié. Le nier est réduire le yoga à de la gymnastique. On peut utiliser les postures comme une forme de thérapie, nous remettre en selle, trouver plus de bien être et de liberté physique. C’est déjà énorme. Mais il y a plus, bien plus. Je ne cesserai jamais de le proposer et de le partager car c’est ce en quoi je crois profondément. Le yoga a changé ma vie et m’a aidée à guérir. Je me revois m’agacer dans les postures et chercher la réussite avec avidité Et puis la vie, le temps et ma pratique personnelle ont beaucoup évolué, notamment vers les textes et la méditation.Je vous souhaite d’entamer ce beau chemin. Peut-être que je vous y accompagnerai. Avec beaucoup d’amour et d’humilité
Combien de temps dans la journée passons-nous à nous inquiéter de ce qui n’est pas encore? Quelques minutes? Des heures?
Vivre l’instant present, être dans la pleine conscience…Dans nos quotidiens ultra timés et programmés, cela résonne presque comme un appel à l’inconséquence ou l’irresponsabilité. Comment survivre si l’on ne prévoit rien, si l’on fait juste “confiance”?
L’exercice de l’instant présent est une ouverture au monde. Une invitation à la maîtrise de soi. C’est d’écouter l’autre réellement, sans laisser la place à nos ruminations, le laisser terminer, sans calculer d’avance notre réponse.
Rassembler notre esprit dispersé pour qu’un regard nouveau jaillisse, dans chaque situation.
L’inconnu est le sort de l’humanité. La condition sine qua non de notre existence. La peur constante qu’il engendre nous fait passer à côté de toutes les merveilles du monde. Recouverts de nos angoisses, nous laissons filer l’or précieux de l’instant présent entre nos doigts. C’est le siège de notre égo, assoiffé de protection et de triomphe, qui commande trop souvent nos actions et nos pensées.
Apprendre à reconnaître ces pulsions qui nous figent et nous asphyxient, penser et agir sans illusion, avec sagacité, voilà la douce mélodie dans laquelle nous entraîne l’instant présent.