C’est quoi pour vous, être libre?
Lorsque je regarde autour de moi, la liberté semble revêtir de multiples formes et se décliner à l’infini.
Partout et nulle part, elle est la fois personnelle et universelle, et chacun de nous en brosse un portrait singulier.
Pour certains, la liberté se situe dans la parole ou dans le choix, dans l’aisance financière ou les voyages au bout du monde, dans l’affranchissement de nos schémas ou de notre éducation.
Elle s’incarne dans un soupir soulagé, emprunt de promesses et de jubilation.
Mais une fois rencontrée, demeure t-elle pérenne ou seulement éphémère, comme un graal que nous ne cesserons de poursuivre toute notre vie, le touchant tantôt du bout des doigts ou lui courant après, découragés et à bout de souffle?
On pourrait croire que certains l’atteignent : Il sont de ceux qui nous secouent dans notre confort et nos habitudes. Qui nous amènent à questionner nos vies et nos options. Ils déambulent le pas léger : il y a quelque chose d’aérien et d’insaisissable en eux, une forme d’apaisement et d’hardiesse assumée et imperturbable.
Au fond de leurs yeux, la lueur du courage et du sacrifice.
La liberté et moi jouons souvent au jeu du chat et de la souris. De temps en temps dans la même gare, souvent à quelques stations d’écart. Notre relation est passionnée et nous nous retrouvons, aléatoirement, comme de voeux amants séparés trop longtemps par la vie.
C’est son appel éperdu qui aiguise mon instinct de survie, me pousse parfois à l’impulsivité, à l’égarement ou aux prises de conscience sans équivoque. Cette liberté qui me file parfois entre les doigts, me laissant un goût amer dans la bouche et le sentiment échaudé d’avoir raté le train, jusqu’à la prochaine fois.
La liberté, en ce moment, je la définirais ainsi :
Assumer d’être moi, juste moi, sans ressentir le besoin de me justifier en permanence.
Me remettre à vibrer.
Faire des choix.
Nourrir mon esprit.
Me sentir complète
Ne pas empiéter sur l’espace des autres.
Je nous souhaite la liberté, quoi qu’elle puisse signifier, ou représenter, et qu’elle nous apporte autant de réconfort que d’épanouissement.
Les amitiés pérennes ont cette capacité douce-amère de nous rappeler qui nous sommes réellement, et agissent comme un miroir simultanément franc et compatissant.
Elles me font l’effet d’un plaid moelleux et réconfortant dont on peut s’envelopper sans se poser de questions, lorsqu’une brise un peu trop fraîche nous surprend soudainement.
Avec Liz, notre temps limité est d’autant plus précieux : il y a peu de place aux banalités. L’urgence requiert d’entrer rapidement dans le vif du sujet.
Se mêlent souvenirs embarrassés et hilarants, larmes et pensées émues pour les disparus, blessures d’enfance, passions communes, doutes paralysants, encouragements. Je lui dis mon admiration de ses écrits et de sa maternité exemplaire. Au détour d’une autre conversation, elle me dit que je peux être fière de ce que j’ai accompli. Les larmes me montent aux yeux. J’en doute.
Plus tard, je la remercie. Quelques années auparavant, c’est un autre ami américain qui m’avait félicitée. La même émotion, la même perplexité.
Ils me touchent et m’ébranlent à la hauteur de l’affection et du respect que je leur voue.
Parfois pourtant, ce que l’on aime sincèrement nous provoque aussi beaucoup de frustration. Peut-être est-ce la fin de la trentaine approchant : les questions se posent, se répètent, insistent lourdement. Je navigue sur des eaux troublées, et si l’inconfort qu’elles provoquent causent bien des agacements, je suis convaincue que les chemins sinueux nous offrent une chance infinie d’écouter et de rebondir.
Certains constats sont amers et retentissants. Ils m’enjoignent à retrouver mon essence, sans manquer de faire quelques détours pour y parvenir. Pour l’instant, je trouve refuge et réponse dans ce qui m’est fondamental :
Lire, écrire, aimer, me reposer, voyager, cuisiner.
Je termine avec ce court passage qui a fait écho en moi récemment : « Une décision réelle nous rend humble, car nous savons qu’elle est à la merci de plus de choses qu’on ne saurait en énumérer. » James Baldwin, La chambre de Giovanni.
Merci de me lire régulièrement depuis quelques années, merci aussi pour vos retours et vos silences. Par les mots et les maux, c’est une forme de mise à nue et d’intimité que l’on partage, tantôt en discrétion, tantôt en volubilité.
Maud.
Dans les Yoga Sutra, Le terme « Asana » n’apparait que 4 fois.
Patanjali nous indique très succintement :
* Comment pratiquer les Asanas (2.46)
* Comment les maitriser (2.47)
* Le résultat et les bénéfices de cette « maitrise » (2.48)
Dans le Sutra 2.46, il explique que notre pratique devrait incarner 2 qualités :
Sthira : La stabilité, le calme
Sukham : Le confort, l’aisance
Il s’agit donc, c’est ce que j’en ai compris en tout cas, d’élargir notre sens du confort dans la posture, d’y trouver espace et soulagement, tout en cultivant la stabilité sur tous les plans : physique bien-sûr mais aussi dans la régularité du souffle et la concentration du mental.
Dans le Sutra 2.47, il est sous entendu que Sukham et Sthira nous servent de base à la « maîtrise » des asanas.
Patanjali énonce : qu’en relâchant notre effort et en méditant sur l’infini, les postures sont maîtrisées.
* En relâchant notre effort : s’installer dans la posture en étant à l’écoute de son corps. Y respirer régulièrement et amplement. Tenir les postures plus longtemps en minimisant les mouvements (qui traduisent souvent l’agitation du mental).
* En méditant sur l’infini : Vyasa, le commentateur des Yoga Sutra, explique qu’il faut pratiquer en méditant sur cette contemplation : “Mon esprit est vide et mon corps est aussi vaste que le ciel”.
Que se passe-t-il une fois que l’on « maitrise » les Asanas (Sutra 2.48)?
Patanjali affirme qu’alors, les paires d’opposés cessent d’avoir un impact : Chaud/froid, Nuit/jour, Echec/succès…Concrètement, nous ne serions plus soumis à la dualité ni à la merci des changements. Nous ne sommes plus vulnérables à l’impermanence.
Avec cette considération à l’esprit, on comprend que la qualité de notre pratique est définie par le calme profond qu’elle nous procure. Peu importe la durée de rétention de notre souffle ou la difficulté posturale de notre pratique : dans le chaos de la vie, à quel point parvenons-nous à rester stables?
Voilà la réelle mesure de l’efficacité de notre pratique.
Entre la mi-mai et la mi-juin, ce sont les prémices de l’été. Le dosha Pitta s’est accumulé : ses qualités inhérentes, telles que la confiance, le discernement et le courage nous poussent à mener des projets à bien. Nous devons canaliser toute cette énergie pour nous préserver, sans tomber dans l’irritabilité et l’impatience.
On fait donc attention :
Au manque de repos et à l’excès de travail : comme on se sent en forme, on a tendance à en faire trop.
Aux inflammations qui pointent le bout de leur nez : acidité, tendinites, éruptions cutanées, cystites…
Côté Alimentation :
On évite ce qui est trop froid ou glacé, car cela perturbe la digestion.
Ce qui est acide : tomates, ail, oignon, agrumes.
Ce qui est gras, fermenté, lourd et salé (exit les excitants comme le chocolat et le café, la friture, les saveurs très pimentées, la consommation d’alcool trop fréquente)
On commence à privilégier :
Une alimentation légère, hydratante et tiède, car il fait encore frisquet.
Le feu digestif est encore fort donc on introduit les crudités, que l’on pourra progressivement réduire par la suite car en plein été, notre feu digestif commence à s’affaiblir.
Les légumes verts, les endives, artichauts, concombre, petits pois, fèves ainsi que les navets, radis, la coriandre, le riz.
Les épices douces ; cardamome, fenouil, curcuma, cumin…
Les bonnes habitudes :
On commence à se lever tôt, à profiter de la lumière, du jardin, des oiseaux.
On privilégie la fraicheur douce, l’apaisement et les soins pour la peau, dans l’idéal avec la rose et l’aloé Vera.
L’équilibre dans les pratiques sportives, pour ne pas s’épuiser.
Dans la pratique du Yoga, il faudra apaiser Pitta.
À nous les postures sur le ventre, les torsions et étirements latéraux doux pour éliminer, les flexions avant et les longues expirations pour lâcher prise et évacuer le stress et la colère.
Les ouvertures de coeur, pour y ramener notre attention et notre énergie, afin de cultiver l’ouverture et la bienveillance.
On ralentit : immobilité dans les postures, pauses régulières dans la pratique.
Selon l’ayurvéda, je suis Vata à plus de 70%. Il s’agit de ma constitution naturelle et celle-ci ne changera jamais. En revanche, ce sera à moi d’équilibrer ce dosha Vata tout au long de ma vie.
Concrétement « être » Vata, ca veut dire quoi?
Le dosha Vata est caractérisé par la légèreté : souvent de constitution fine voire maigre, ce profil manque d’ancrage et de stabilité. Vata a peu d’appétit et doit manger régulièrement et en petite quantité pour garder son énergie.
On retrouve souvent les personnes Vata dans leur tête, remplie d’histoires, d’imagination et de créativité. Elles ont peu de goût pour le concret et palpable et sont très anxieuses. Physiquement, cela se traduit par un manque d’équilibre et des maux de dos fréquents.
Inscrites dans le mouvement permanent, elles partent un peu dans tous les sens, gigotent et papotent beaucoup. De nature nerveuse, elles ont du mal à s’arrêter mais vont jusqu’à s’épuiser.
La sécheresse les caractérise également : cela impacte la peau, la digestion (ballonnements, constipation) et les articulations.
🌱 Comment équilibrer le dosha Vata?
– Passer du temps dans la nature, pour s’ancrer et recréer du lien avec le corps et la terre
– Privilégier la nourriture chaude, onctueuse, nourrissante, apaisante
– S’hydrater beaucoup, la peau également, prendre des bains, se masser ou se faire masser
– Pratiquer des activités relaxantes régulièrement (yoga, méditation, QI gong…)
– Nourrir sa créativité et sa curiosité, écrire, dessiner, chanter…
– Vata s’ennuie facilement et adore voyager : il faut compenser sa soif de découverte par de la régularité et des éléments routiniers
– Apprendre à ralentir et à s’émerveiller ☀️