Le monde du yoga tremble. Et très franchement, j’ai envie de dire qu’il est temps.
Perdue dans un monde de yogis ultra connectés, instagramés, ultra lookés, ultra souples…J’ai commencé à enseigner…et mis longtemps à trouver ma place. Place dont je n’avais au final pas besoin.
On m’a dit qu’il fallait absolument se faire une place sur le net, être premier sur les moteurs de recherche, comptabiliser au moins 10.000 followers. Sinon…Sinon tu n’as pas de valeur. Tu n’es pas un yogi « bankable ». Mais moi, je n’ai jamais demandé à devenir une star.
Je ne fais pas de rassemblements yoguiques de 10.000 personnes sous l’égide d’une marque à Paris. Je ne cherche pas le contact à tout prix. Je me rapproche des personnes avec lesquelles j’ai des affinités.
Pendant un moment, il y a eu la mode des « articles partenaires » pour « t’offrir de la visibilité et améliorer ton référencement ». Rien de très partenaire là dedans. Soyons honnêtes, on ne s’est presque jamais parlé, on se s’intéresse pas à ce que l’autre fait et tu m’auras sans doute oublié la semaine d’après.
Et Surtout, je ne veux pas me travestir. Pendant des années, j’ai fui les réseaux sociaux, synonymes pour moi de marketing et de faux semblants. Mais il y a ces quelques personnes qui m’inspirent, me touchent, me questionnent. Et dans mon quotidien de prof de yoga isolée, je me sens moins seule. Sur les réseaux sociaux, j’ai fait de belles rencontres. Je publie mes questionnements, mes évolutions, mes difficultés. Avec vous je partage et j’échange.
Oui je poste quelques photos de postures. Et je crois que je vais arrêter. Je n’aime pas ça au final, après avoir succombé à la norme. Partager une posture parce que cela signifie quelque chose? Pourquoi pas.
Pour mettre en scène ou illustrer un propos? Je pense avoir d’autres ressources : d’autres choses à dire, à montrer et à exprimer. Et surtout, même si on pouvait y voir de la beauté ou une forme d’esthétisme, franchement, tout le monde s’en fiche.
Je pourrais incarner l’image de cet aspect du yoga moderne. Je suis de taille moyenne, fine. Je pourrais sans doute poser en petite tenue. J’aurais des followers. Mais pour quoi???
Je suis effarée de toute la méchanceté exprimée sur les réseaux sociaux de mes co-yogis. Une ouverture d’esprit grinçante mais une capacité de jugement plus large qu’une ouverture de hanche en posture du guerrier. Une nouvelle ère dans le monde du yoga : Pense comme moi, sinon tais toi.
Ce qui me perturbe le plus : l’ultra monétisation de la pratique du yoga. Le dernier reportage de Capital sur M6 (diffusé le dimanche 29 avril) m’a donné la nausée. (Bien-sûr, ne soyons pas dupes, les besoins d’audience amènent un peu d’éxagération)…Comment te promettre l’éveil spirituel en te vendant un coussin à la lavande. Ce ne sont pas des profs de yoga. Ce sont des commerciaux en legging. C’est tellement plus compliqué que ça. Tellement plus dur de s’interroger profondément sur soi.
Ma réponse à tout ça : Je veux transmettre ce que j’ai appris et compris sur le chemin du yoga avec simplicité. Je fais peu de formations. Mais elles comptent. Je les digère, les pratique, je veux qu’elles me donnent le temps de réfléchir, de creuser plus loin.
Je veux vous soutenir, être présente, à l’écoute. Savoir vous tendre la main lorsque vous en avez besoin. Comme vous, je suis en perpétuelle évolution. Comme vous, je me questionne, je tâtonne, j’hésite, j’avance. Ensemble, j’ai envie que l’on grandisse, que l’on trouve les solutions pour notre évolution.
Ce sont vos histoires qui m’intéressent, vos petits bonheurs, vos désagréments.
Mon studio et mon enseignement sont simples: pas de prétentions, pas d’artifices. Je ne veux pas que mes élèves me regardent. Je veux qu’ils se voient, eux. Pour eux je veux le meilleur.
Le plus AUTHENTIQUE.
Voilà ce que j’ai à offrir.
♡♡♡
Mes inspirations?
⇒ Du côté des US : Kathryn Budig, Elena Brower, Rod Stryker et Maty Ezrati
⇒ Du côté des Frenchies : Cécile Doherty Bigara, Laurence Gay (Le yoga est-il devenu un divertissement? et Etre ou ne pas être une célébrité du yoga)
Cette liste est, bien sûr, non exhaustive.