J’ai commencé le yoga lorsque j’avais une vingtaine d’années. J’étais souple comme un manche à balai. Un peu sportive, j’allais courir de temps en temps et agrémentais ces sorties au grand air par quelques cigarettes. Petite, j’ai essayé plein de choses, sans me passionner pour un sport en particulier, jamais sur la durée. Les activités de groupe n’étaient pas mon fort. Comme dans Koh Lanta ou les films américains, j’étais toujours le dernier choix de l’équipe 😂
Mon entrée dans la pratique du yoga s’est donc faite…dans la douleur. Tout était difficile. Respirer, tenir les postures, essayer d’aller un peu plus bas. Comme tout le monde au début je crois, mon but était de pouvoir réaliser les postures que je voyais sur Instagram. Pour moi c’était ça le yoga. Pour en arriver là, à ce degré de maîtrise, on devait avoir atteint un degré d’accomplissement certain. On devait être calme et heureux. La route s’est avérée bien plus sinueuse et cabossée que ça!
Il est vrai qu’assez rapidement, je me suis un peu musclée et assouplie. J’ai continué de pratiquer et les années ont récompensé mon corps en aisance et en agilité. J’ai moins de douleurs, je peux faire plus de choses, globalement, je me sens bien. Et je crois que tout ce qui compte, c’est ça. Je ne réussirai jamais à faire des postures de dingue, personne ne poussera de grandes exclamations en me regardant pratiquer ou en admirant mes photos.
Quand on me voit, personne ne sait que je fais du yoga. Mais je suis bien là où je suis. Mon corps est devenu petit à petit mon allier, et m’a permis de découvrir d’autres ressources cachées. D’explorer et de mieux comprendre qui je suis, mieux vivre. M’assouplir oui, mais dans mon cœur cette fois.
Disclaimer : une photo reste une photo : sur celle-ci je donne tout 😆 et je suis un bébé. Je ne pense pas essayer de la refaire 🤔