Je ne suis pas souple. Je n’ai rien d’une danseuse ou d’une gymnaste. Avec le temps et la pratique, je me suis musclée et j’ai gagné en agilité. Mais certaines catégories de postures restent difficiles, voire inaccessibles.
Les flexions avant me demandent beaucoup d’effort. Je garde des tensions et des adhérences autour du rein gauche, m’empêchant d’être complémentent libre de ce côté là. Pourtant je les adore car elles me font beaucoup de bien. Je continue de les pratiquer chaque jour, avec mes limites et sans attentes. Juste pour le relâchement mental et physique quelles procurent.
Les flexions arrières, qu’on appelle aussi « backbend » constituent une autre paire de manche : elles me font peur. Je ne suis pas à l’aise, je sens que la colonne vertébrale est récalcitrante, j’ai l’impression de me forcer, c’est donc rédhibitoire pour moi. Heureusement, il y a de multiples façons de les pratiquer. Je privilégie les postures douces et simples, en préparant progressivement le corps. Simplement parce que les ouvertures de cœur et de cage thoracique me permettent de mieux inspirer et de retrouver de la vitalité.
Alors au mieux pour une jolie photo, je peux tenir des postures qui ont l’air cool quelques secondes, mais ça s’arrête là. Et je n’en vois personnellement pas beaucoup l’intérêt.
Au delà de dire que les réseaux sociaux ne sont pas le reflet de la réalité, notre pratique ne doit ressembler à aucune autre. Se sentir mieux dans son corps au quotidien, le ménager ET le mobiliser, pouvoir faire ce que l’on aime et aussi des choses différentes, le redécouvrir.
Vivre et bouger avec légèreté. Dans nos gestes et dans notre tête, c’est l’un des aspects les plus réconfortants que le yoga peut nous apporter. Pas de pression supplémentaire. On en a déjà assez comme ça.