L’Ashtanga Yoga

Un peu d’histoire…

Le Yoga vient principalement du Pakistan et de l’Afghanistan, qui faisaient partis de l’Inde auparavant.
PATANJALI est considéré comme le codificateur de Yoga. Il a voyagé partout pour collecter de très nombreuses informations sur le sujet. Ses Yoga Sutras (rédigés entre -200 et +500 après J.C.) sont la référence la plus ancienne au terme « Ashtanga Yoga », définissant les 8 membres du Yoga.

On dit que vers 1910, un Indien, T.KNISHNAMACHARYA, voulait devenir moine. Il est alors parti dans l’Himalaya pour rencontrer un Maître, Sri Brahmachari, qui lui enseignât le Yoga pendant sept ans. Il étudia Les Yoga Sutras de Patanjali, les asanas, le pranayama et le yoga thérapeutique. Après ces longues années d’études, le Maître demanda à son élève de faire connaitre le yoga au monde entier.

Un jour, le roi fit appel à T.KNISHNAMACHARYA pour qu’il dispense ses connaissances aux enfants lors d’un festival. Il n’avait que quelques étudiants à l’époque, dont BKS IYENGAR ET SRI PATTABHI JOIS. Lorsque T.KNISHNAMACHARYA commença à vieillir, Il arrêta l’enseignement de l’Ashtanga, et SRI PATTABHI JOIS prit le relai.

BKS IYENGAR partit près de Bombay et commença l’enseignement d’une autre forme de Yoga. Sa pratique était si intense qu’il devint excellent, alors qui’l manquait de souplesse étant jeune et souffrait de gros problèmes de respiration. Lorsqu’il quitta l’Inde pour enseigner, il rencontra un elève russe. Le yoga devint alors populaire en Russie, puis en Angleterre.

SRI PATTABHI JOIS commença à voyager bien plus tard. A la fin des années 50, il rencontra un caféiculteur qui lui demanda d’écrire un livre, YOGA MALA. Les occidentaux commencèrent à venir en Inde pour apprendre l’Ashtanga Yoga.

Les huits membres du Yoga ou « le chemin de l’éveil spirituel »

Il existe six obstacles sur le chemin de sa réalisation :
Kama: le désir, Krodha: la haine, Moha: l’illusion, Lobha: l’avidité, Mada: l’envie et Matsarya: la paresse.

Ganesh

1- Yama

Comportement, Ethique personnelle. Les Yamas font référence au respect de soi même et d’autrui. Lorque ces règles sont suivies, notre être et notre vie s’améliorent, les rapports avec les autres sont meilleurs, tout cela a donc une influence très positive pour tous. C’est comme un défi lancé à tous les aspirants Yogi 🙂

Il existe 5 règles de morale à respecter : 
Ahimsa : la non violence Ahimsa, c’est respecter toute forme de vie à travers une attitude non violente. C’est aussi se pardonner et pardonner les autres, et ne pas les blesser.
Satya : la vérité C’est l’absence de mensonge, la sincérité des pensées, des mots et des actes. Satya implique la gentillesse mais aussi Ahimsa ou non violence.
Asteya : ne pas voler C’est ne pas prendre aux autres ce qui leur appartient, ne pas en tirer parti ou profiter d’eux. L’envie est tout le contraire d’Asteya car c’est le désir de posséder ce que les autres ont et que l’on n’a pas.
Brahmacharya : le célibat Souvent considéré comme le célibat ou l’abstinence, c’est en réalité une forme de respect autour de la puissance contenue dans l’acte sexuel. Brahma signifie conscience universelle et Charya, aller vers. Le but ultime est donc de communier avec l’esprit universel. Il existe donc 4 étapes dans la vie humaine : Les parents éduquent les enfants (0/7 ans), On étudie et on trouve un professeur ou un maître (7/24 ans), la vie de famille (24/50 ans) puis on se retire, on se détache des possessions et on se consacre à la vie spirituelle.
Aparigraha : le renoncement C’est ne pas chercher à avoir plus que ce dont on a besoin. Il faut satisfaire ses besoins, pas ses envies. Il est préférable de développer sa spiritualité et ne pas perdre de temps avec les illusions du monde extérieur. Il faut être reconnaissant de tout ce que nous avons déjà. En pratique, il ne faut pas à tout prix vouloir exécuter une posture mais plûtot apprécier le chemin qui nous mène à elle.

2- Niyama

Ce sont les règles qui ont attrait au nettoyage interne et externe, la force intérieure et notre capacité d’introspection. 

Shaucha : Pureté, propreté C’est la propreté du corps physique, de ses vêtements, ou encore de son tapis. C’est aussi nettoyer ses impuretés mentales et les pollutions de l’esprit.
Santosha : le contentement C’est l’essence de la satisfaction. Celle-ci commence avec le fait de s’accepter et d’accepter ce qui se passe dans notre vie, d’en tirer les enseignements dont nous avons besoin pour nous connaitre et pour grandir.
Tapas : L’auto-discipline Ce sont nos propres règles. Elles ne doivent pas être compromises en fonction de ce que l’on aime ou non. C’est se libérer des impuretés du corps et de l’esprit grâce à l’exigence que nous avons envers nous-mêmes. Dans la pratique, c’est faire ses postures et des exercices de respiration chaque jour, manger sainement.
Svadhyaya : l’étude de soi-même C’est s’observer et se comprendre, notamment à travers les textes sacrés. Décider de ce que l’on veut être.
Ishvarapranidhana : S’en remettre à la transcendance
C’est avoir la foi et s’en remettre à quelque
chose de plus grand, qui nous dépasse. C’est croire en ses pouvoirs illimités!

3- Asanas 

Les Asanas sont considérés comme tels lorsque l’on est capable de tenir une posture pendant longtemps, en étant stable et confortable, dans état d’esprit méditatif. Les asanas libèrent le corps de ses toxines. C’est avec un corps souple et sain que l’on peut travailler davantage sur le mental.
Les n
adis transporte l’énergie à travers le corps, connectés à chacune de nos cellules. Les principaux nadis  sont Ida, lié à la lune et au froid et Pingala, lié au soleil et à la chaleur. Lorsque les deux sont équilibrés, la température de notre corps l’est aussi et permettent d’atteindre l’état méditatif ultime.
Différentes techniques viendront avec la pratique :
la respiration sonore ou Ujjayi, générant de l’énergie à l’inspiration (puruka) et à l’expiration (rechaka). Le comptage du Vinyasa qui lient postures et respiration.
Les bandhas dirigent les flux énergétiques du corps en lui apportant force et légèreté.
Les drishtis sont des points de fixation du regard qui aident à la concentration et la tenue des postures.
Et
la méditation qui permet d’amener l’esprit vers l’intérieur. 

4- Pranayama

Le prana est la force vitale véhiculée par le souffle. Le pranayama permet d’établir un rythme de respiration entre inspiration, expiration et retention (Kumbhaka). Il permet de purifier le mental, les nadis et la circulation des énergies dans le corps. C’est lorsque l’élève comprend le pranayama et ses bienfaits qu’il est prêt pour les autres membres de l’Ashtanga. 

5- Pratyahara

C’est le retrait de sens, et le fait de mieux contrôler le mental. L’elève est concentré sur son intériorité en étant moins distrait par les stimuli extérieurs. Les portes de la méditation s’ouvrent. 

6- Dharana

L’esprit est contrôlé et concentré sur un objet. C’est maintenir la stabilité mentale précédemment atteinte.

7- Dhyana

Etat de méditation sans effort. C’est la dissolution de l’égo qui permet une concentration plus profonde. Un corps fort et souple et un mental apaisé sont nécessaires pour maintenir la posture méditative. Cela exige donc une pratique régulière et assidue des asanas.

8- Samadhi

Ce n’est pas un état permanent, mais un processus. Vous devenez un et vous voyez réellement qui vous êtes. Samadhi est un état mental dans lequel les pensées ont disparu de la conscience, tant la concentration est établie. C’est le plus haut stage de médiation, le résultat d’une pratique longue et assidue. On ressent un profond état de béatitude, une profonde connaissance de soi même. Il existe deux formes de Samadhi.
Savikalpa : Il n’y a pas de controle total du mental. Si l’esprit est distrait par un évènement extérieur, on quitte cet état et il faudra y revenir.
Nirvikalpa :
Le contrôle du mental est total, le prana cirucle 
librement dans le corps. L’étape ultime du yoga est réalisée.

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