→ Les fêtes Hindoues
Il existe de nombreuses fêtes Hindoues. Leurs dates sont fixées selon le calendrier lunaire.
Leurs noms et la façon dont elles sont célébrées peuvent varier d’un endroit à l’autre. La plupart de ces fêtes a lieu tous les ans mais d’autres sont plus rares, comme Maha Kumbh Mela.
Les lieux des pèlerinages ou des fêtes sont déterminés par les légendes, les rives d’un fleuve sacré, les endroits où les divinités sont apparues.
- Il y a 7 villes sacrées en Inde : Ayodhya (dédiée à Rama), Mathura (Krishna), Haridwar (site où le Gange surgit de l’Himalaya), Varanasi, Ujjain (Shiva), Dwarka (Krishna) et Kanchipuram.
- Les 3 cultes principaux sont ceux de Shiva, de Vishnu et de Shakti.
Ils reconnaissent tous l’autorité des Védas et de Brahmanes (prêtres). Les Hindous reconnaissent donc l’existence des classes sociales. La naissance determine l’appartenance à une classe sociale.
- Les 3 cultes principaux sont ceux de Shiva, de Vishnu et de Shakti.
- Il existe 4 classes :
Les Brahmanes (les prêtres).
On les reconnait au cordon sacré qu’ils portent à l’épaule gauche. Il est formé de 3 fils entrelacés que le prêtre confectionne lui-même lors de la récitation d’un mantra. Après l’avoir répété 100 fois, il fait un noeud et souffle dessus. Lorsque le prêtre touchera les noeuds par la suite, cela révélera la puissance du mantra.
Les Ksatriyas (les rois et guerriers).
Les Vaishyas (le peuple).
Les Shudras (les serviteurs).
C’est le Rigveda qui raconte que les Brahmanes sont sortis de la bouche de Purusa, les Ksatriyas de ses bras, les Vaishyas de ses cuisses et les Shudras de ses pieds.
Ces classes sont elles-mêmes divisées en castes. Certains sont hors-castes et sont considérés comme « intouchables » car impurs.
- Les 3 premières classes peuvent étudier les Vedas. Les Brahmanes les enseignent.
Les Shudras peuvent écouter et lire les épopées et les Puranas et pratiquer les principaux rituels religieux.
Les croyances
Les hindous croient en la réincarnation. C’est le karma qui détermine les conditions de notre future renaissance, en fonction de nos actions lors de nos vies précédentes. Les cycles de la réincarnation sont infinis. La seul moyen d’y mettre fin et d’attendre la délivrance, notamment grâce à la méditation et à la dévotion.
La vie d’un hindou est régi par son dharma. Le Dharma est un code de conduite, défini par la classe et la caste de naissance. Pour les 3 premières classes, la vie se déroule en 4 étapes : le célibat (Bramachari), le chef de famille, la contemplation spirituelle, le retrait et l’ascétisme.
L’hindou doit attientre 4 buts : suivre son Dharma, rechercher l’Artha, la prospérité puis le plaisir sexuel, le Kama et enfin le Moksha ou la fin du cycle des réincarnations. Cela dépendra de l’âge de la personne et de sa situation sociale.
Les animaux et le plantes sont considérés comme sacrés.
L’animal le plus sacré est la vache. La plupart des hindous sont végétariens.
Les hindous croient en une réalité unique, transcendante et qui représente le tout : le Brahman. L’univers, et tout ce qu’il contient, vient du Brahman. Tous les dieux de l’Hindouisme sont une émanation du Brahman. Il n’a pas d’attribut, pas de forme. Le Brahman est aussi en chaque individu, il est l’âme (atman). Pour en savoir plus sur les dieux Hindoux…
La vie d’un Hindou est est rythmé par des cérémonies personnelles et publiques.
Le culte est une succession d’obligations quotidiennes. Les invocations, le maintien chez soi d’un feu sacré pour faire des offrandes…
Les « samskaras » constituent des rites de passage, de la naissance à la mort, en passant par l’initiation religieuse (pour les jeunes garçons des classes supérieures) et le mariage (le plus important de tous). Les funérailles sont marquées par la crémation du corps du défunt.
L’autre partie du culte se déroule au temple. Le pratiquant adresse ses prières à une divinité au temple qui lui est dédié. Il peut apporter des offrandes et réciter des prières. La construction d’un temple intervient après de savants calculs astrologiques et numérologiques.
Durant le culte, les hindous prononcent rituellement la syllabe « Aum ». Il s’agit d’un caractère sacré du sanskrit, c’est le son originel, celui qui a permis la création du monde. Pour d’autres, il représente la Trinité (Brahma, Shiva, Vishnu). C’est aussi LE son, Le mantra du Yoga.
Le calendrier
Janvier | |
Pongal (ou Makar Sankranti) | Cette fête est surtout célébrée dans le sud de l’Inde en milieu rural et dure 3 jours. Le pongal est un plat à base de riz, de sucre, de dhal et de lait. Le premier jour marque le passage du soleil du signe du Cancer à celui du Capricorne. Durant 3 jours, les bivodés sont lavés, maquillés, ornés de clochette et nourris au pongal. Le soir, les bêtes sont promenées dans les rues des villages aux sons des tambours et orchestres qui les accompagnent. |
Lohri | On célèbre l’approche de la fin de l’hiver en danse et en musique. Tous les soirs, pendant les 6 jours précédant la fête principale, des bûchers sont allumés dans les cours des maisons et dans les champs afin de demander prospérité dans la récolte à venir. |
Vasant Panchami | Fête hindoue en l’honneur de Sarasvati, déesse de la connaissance. Elle peut avoir lieu chez soi mais au Bengale, des processions ont lieu à l’extérieur et des images de la déesse sont imergées dans le fleuve. Dans son sanctuaire, les fidèles viennent déposer des stylos, du papier, des pinceaux, d’instruments de musique. Au nord de l’Inde, elle symbolise l’arrivée prochaine du printemps. |
Février | |
Maha Shivaratri | C’est la Grande Nuit de Shiva, l’un des plus grands festivals de l’Inde. Les hindous célèbrent la nuit durant laquelle Shiva, sous sa forme de danseur cosmique (le Nataraja), a exécuté la danse de la création, de la préservation et de la destruction. Dans les temples, les fidèles chantent, récitent des prières, font des offrandes au lingam (symbole phallique de Shiva) et jeûne pour purifier et élever leurs âmes. C’est aussi la célébration du mariage de Shiva et de Parvari. Le soir, le jeûne se clôt par un repas de dattes, de noix, de patates douces, et de riz pilé. |
Dosmoche | Célébration de la victoire du bien sur le mal, le festival de Dosmoche est célébré avec une grande ferveur à Leh ainsi qu’aux monastères de Liker (Bas Ladakh) et Deskit (vallée de la Numbra) . Les moines nouent des croix tissées sur les offrandses pour symboliser l’emprisonnement des esprits maléfiques et protéger les habitants des catastrophes naturelles. A la fin du festival, ces offrandes sont portées en procession autour de la ville puis brulées. La population célèbre alors la dispersion des mauvais esprits. |
Bhavnath Mahadev | Ce festival religieux coïncide avec Shivaratri, la nuit de Shiva. Le festival dure 5 jours mais la dernière nuit en représente le point culminant : à minuit, des centaines de saddhus Naga arrivent sur des éléphants, en tête d’une procession menant au temple où une grande prière sera récitée. |
Mars | |
Basant Panchami | La fête se déroule au cinquième jour du printemps. Elle est dédiée à Saraswati, épouse de Brahma. La couleur jaune y tient une place importante. Les gens portent des vêtements jaunes, offrent des fleurs jaunes en offrande. |
Holi | Cette fête, très populaire et très exubérante (particulièrement au Rajasthan), marque le début du printemps. A cette occasion, les hindous se recouvrent les uns les autres d’eau et de poudres colorées. Toute la population y participe. Des feux de joie sont allumés pour célébrer la destruction du démon Holika, la victoire du bien sur le mal. On procède au grand nettoyage des maisons et on jette dans des feux de joie les possessions dont on ne veut plus. Le jour même de Holi, les règles sociales sont suspendues jusqu’à midi : hommes et femmes flirtent, dansent dans les rues et s’éclaboussent d’eau rose en se lançant des poignées de poudre de couleur rose, rouge ou mauve. Puis les enfants, personnes âgées et visiteurs se joignent à la fête. |
Semaine internationale du yoga à Rishikesh | Cet évènement se déroule pendant une semaine entière à Rishikesh, petite ville située au pied de l’Himalaya. Des conférences, des démonstrations et des ateliers ont lieu pendant toute cette semaine du Yoga. |
Avril | |
Ramanavami | Cette fête célèbre la naissance de Rama, héros du Ramayana et incarnation de Vishnu. Elle est marquée par des danses et des chants. |
Gangaur | C’est la grande fête de printemps du Rajasthan, célébrée environ deux semaines après Holi. Gauri (nom qui désigne parfois la femme de Shiva, Parvati) est la déesse de l’abondance et de la fertilité. Les femmes prient dans les temples devant son effigie, lui demandant bonheur et fidélité dans le mariage. Puis, vêtues de jaune, elles portent ces effigies jusqu’au lac Pichola, où elles leur donnent un bain rituel tout en chantant. Cette fête est aussi célébrée au Bengale et dans l’Orissa, où elle est appelée Dolajyatra. |
Rama Navami | Célébration de la naissance de Rama, l’un des avatars de Vishnu. |
Baisakhi | Dans le Nord du pays. Selon la légende, c’est ce jour là que le Gange descendit sur terre, de la chevelure de Shiva. Les fidèles se rendent au temple après leurs bains rituels. Dans les campagnes, cette fête marque le commencement des moissons. C’est une période de liesse et de danses, qui se termine par un festin. |
Minakshi Kalyanam | Durant 10 jours, les fidèles emplissent le vaste temple de Minaksh pour commémorer le mariage de Minakshi (autre nom de Parvati) avec Shiva. Les cérémonies se concluent par une grande procession de divinités sur un immense char de parade ou de procession. |
Mai | |
Bouddha Purnima | Dans toute l’Inde, à la pleine lune, on célébre de la naissance de Bouddha, mais également de l’illumination et de l’atteinte du Nirvana/ |
Pooram | C’est l’une des fêtes les plus grandioses du Kerala. Elle commence lorsque le soleil descend sur le temple dédié à Shiva. Trente éléphants richement décorés font le tour du temple au son des cors et des hautbois. |
Juillet | |
Naag Panchami | Cette fête a lieu en l’honneur du serpent à mille têtes Sesha, protecteur de Vishnu. |
Maha Kumbh Mela | De juillet à septembre : Cet impressionnant rassemblement religieux de purification se tient tous les 3 ou 4 ans alternativement dans l’une de ces 4 villes : Allahabad, Nasik, Ujjain ou Haridwar. Selon la légende, chacune de ces villes fut érigée à l’endroit où Vishnou renversa une goutte du précieux nectar de l’immortalité, permettant ainsi aux âmes pieuses d’accéder au royaume des dieux. Des millions de pèlerins hindous et de religieux de toutes croyances se retrouvent pour un bain sacré. |
Aout | |
Rakshabandham | Cette fête symbolise l’amour que porte une sœur à son frère. Le mot Raksha signifie « protection » et Bandham signifie « liens ». A cette occasion, et après un échange de bonbons, les femmes hindoues offrent des bracelet en corde (le rakhi) à leurs frères ou à un homme qu’elles considèrent comme leur frère. En retour, les hommes promettent de les protéger. Cette fête permet aux membres d’une même famille d’affermir leur affection mutuelle. |
Janmashtami | Dans toute l’Inde c’est la célébration de la naissance de Krishna. On célèbre aussi l’amour que Krishna porte à Radha. Les femmes préparent traditionnellement des confiseries à base de lait et de beurre, aliments préférés de Krishna. Un peu partout, les enfants mettent en scène des épisodes de sa vie. C’est l’occasion pour ces derniers de se gaver de sucreries! |
Teej | Les habitants fêtent l’arrivée des pluies par des chants et des danses, et décorent les rues avec des balançoires ornées de guirlandes fleuries. Les femmes arborent des voiles rayés de vert. Ces festivités célèbrent aussi le mariage de Shiva et de Parvati. |
Septembre | |
Ganesh Chaturthi | C’est la fête de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, fils de Shiva et Parvati. La célébration est surtout pratiquée dans le sud de l’Inde. Des figurines de la divinité sont promenées dans les villes, puis immergés dans les lacs. C’est à Mumbai que la fête est la plus spectaculaire, elle se termine par l’immersion de centaines de figurine du Dieu dans la mer. |
Tarnetar | Ce festival est la célébration du mariage d’Arjuna et Draupadi à travers des danses, chants, costumes et arts traditionnels. Des jeunes hommes et femmes dans leurs plus beaux apparats viennent ici à la recherche de leur futur conjoint. Les unions sont généralement officialisées à la fin du festival. En parallèle, des rituels et des prières sont offerts au temple de Trinetreshwar (le Dieu aux trois yeux) ajoutant une atmosphère religieuse à ce festival tout en couleurs. |
Octobre | |
Dussehra (Durga Puja ou Navaratri) | C’est l’une des fêtes les plus importantes de l’Inde. Elle dure dix jours et a une signification différente suivant les régions. On célèbre la victoire du bien sur la mal, la victoire de Rama sur le démon Ravana pour sauver son épouse Sita. Old Delhi est le lieu de nombreuses processions et représentations spectaculaires du Ramayana. A Bénarès, un mois entier de spectacles nocturnes se termine par une immense procession et lectures ininterrompues de la légende de Rama et Sita. A Mysore, cette fête, qui porte le nom de Dassera, célèbre le triomphe de Chamundeshvari sur le démon Mahishasura : 10 jours durant, danses et pièces de théâtre se succèdent pour se conclure par une procession et un feu d’artifice. A Calcutta, l’évènement s’appelle la Durga Puja. |
Divali (ou Deepavali) | C’est une très grande fête. Elle célèbre les récoltes d’automne. C’est aussi la fête des lumières. Deepa signifie « lumière » et Avali signifie « rangée ». Elle marque le retour de Rama après son exil de 14 ans et les lumières sont allumées pour le guider. Lakshmi et Kali sont aussi célébrées ce jour là. Dans le sud, Divali marque la victoire de Krishna sur le démon Narakasura. . Deux jours avant, les maisons sont nettoyées de fond en comble, puis les femmes tracent sur le sol des dessins traditionnels, les mandana, et s’ornent les mains de décorations au henné. Le soir de la nouvelle lune, elles illuminent leur maison et vont, vêtues de neuf, déposer des fleurs et des petites lampes à huile de temple en temple. On invoque la déesse Lakshmi pour qu’elle apporte chance et prospérité. Les marchands qui célèbrent particulièrement ce jour, commencent de nouveaux livres de comptes. Les festivités se terminent par des feux d’artifice au milieu de la nuit. C’est d’abord une réjouissance, un moment privilégié de rassemblement pour les familles, dont les membres s’offrent des bonbons et assistent ensemble à des spectacles présentés pour l’occasion. Cette fête marque aussi le début du nouvel an Hindou. |
Novembre | |
Ganga Utsav à Varanasi | La ville sainte célèbre chaque année son fleuve sacré, le Gange. Trois jours de musique classique et folklorique le long des ghâts. |