Mon alimentation anti-inflammatoire

Souffrir d’une maladie auto-immune ou inflammatoire, c’est essayer de limiter la casse pour ne pas souffrir encore plus, aggraver les symptômes et déclencher des réactions en chaine. 

Mais ça c’est en théorie car en pratique, ça peut demander beaucoup plus d’efforts. 

Tout ce que je dis ici n’est qu’à titre indicatif. Je souhaitais partager ce qui m’a soulagé et aidé.  Les changements ne se sont pas faits du jour au lendemain mais sont le fruit d’un long apprentissage, d’écoute de mon corps, de mes besoins, de lectures et de conseils que l’on m’a donné. J’ai conscience que chacun est unique et ce qui fonctionne pour moi ne sera pas valable pour tout le monde. Mais on peut juste commencer par mieux écouter notre corps. 


Physiquement: 

L’activité sportive est ESSENTIELLE.
Je sais que lorsque l’on a mal partout, ou même à un endroit particulier, difficile de se dire que l’on va se mettre à bouger. Et si l’on y vient, persévérer peut être tout aussi difficile. Je suis passée par là.
Je ne remercierai jamais assez l’amie qui m’a conseillé cette pratique obscure qu’était le yoga. J’ai pu reprendre conscience de mon corps en douceur, lui refaire confiance, le ré-apprivoiser. Lentement mais surement, je me suis remusclée. J’ai pu reprendre un sport un peu plus physique et recommencer à courir, à faire du vélo, du rameur. Aujourd’hui mon corps est mon meilleur allié, on se parle, on se respecte, on s’écoute. 

L’acupunture a aussi été un véritable tournant. En travaillant sur les terminaisons nerveuses et les organes, mais aussi sur ce qu’ils révèlent de nous et de nos tourments…C’est une voie parallèle vers la connaissance de soi, l’introspection et l’apaisement. 

Mentalement/Émotionnellement: 

Le yoga m’a fait découvrir une pratique inconnue jusqu’alors: la respiration. 

Les postures sont au corps ce que le souffle est au mental. On respire tous mais le plus souvent, on le fait machinalement. Pourtant les vertus de la respiration consciente sont puissantes et indéniables. Et nous aide à gérer la souffrance, le manque de sommeil, l’irritabilité, la dépression.  
Avec le yoga, j’ai aussi appris le repos, la relaxation et la pratique qui a sans doute le plus changé ma vie, la méditation. 

Pour guérir, ou aller mieux, l’introspection et la résolution de certains conflits intérieurs ou familiaux font partie du processus. 
La méditation nous aide à prendre du recul, à devenir moins important pour nous-même, c’est à dire à voir les choses plus globalement. Il en va de même pour la douleur, qui devient plus facile à supporter. 


L’alimentation: 

Ma façon de m’alimenter aujourd’hui n’est pas venue en un jour et les changement se sont faits au fil du temps, des connaissances acquises mais aussi de ce que j’ai senti bon ou mauvais pour mon corps.

  • Une nourriture (beaucoup) plus végétale:

    Après m’être nourrie de pain, de bières et de cigarettes (oui j’exagère un peu mais avant la vingtaine, ce n’était pas si loin de la vérité!), j’ai commencé à inclure plus de légumes dans mes assiettes. Et plus sérieusement, j’ai toujours aimé les nourritures onctueuses et délicieuses, les cuisines du monde et les plats de ma maman.

    J’ai mangé de moins en moins de viande et de poisson et j’ai redécouvert les légumes et toutes leurs saveurs, associés aux herbes et aux épices. Aujourd’hui je peux « gouter » la viande et je mange parfois un morceau de poisson mais pour des raisons à la fois de goût, de santé et de conviction, j’en limite la consommation. Les associations, les façons de cuisiner, les recettes sont multiples et variées. Il existe aujourd’hui beaucoup de littérature sur la cuisine végétarienne et végétale, on a le choix! 

  • Manger complet et sans gluten:

    Le pain croquant, croustillant, moelleux à l’intérieur, un peu salé…Slurp. Un péché mignon pour moi. Mais le gluten très élastique utilisé aujourd’hui est extrêmement dur à digérer et inflammatoire. Je suis passée au pain des fleurs au riz noir ou au sarrasin, à celui du supermarché bio, jusqu’à le faire moi-même aujourd’hui. Je m’en régale, et quand je craque, je mange le petit bout de baguette qui traine sous mes yeux, puis accuse mon chéri. 

  • Découvrir d’autres aliments et les utiliser au quotidien:

    Les purées d’oléagineux (amandes, cajou, tahini…) sur du pain ou avec des légumes, les graines de courge, de chia, de lin (pour bien digérer), de tournesol. J’aime les saupoudrer sur mes toasts à l’avocat par exemple ou simplement sur mes assiettes.
    Je fais aussi des cures de vitamine B-12 (On la trouve seulement dans la viande et la majeure partie d’entre nous, même les carnivores, est en déficit) de vitamine D et d’Omégas-3 (idéaux contre l’inflammation).

  • Du lait oui, mais de riz:

    Je n’ai jamais été friande de yaourts, de fromages ou de lait. Je n’aime pas trop le fromage (visiblement j’ai de la chance!) et j’ai vite trouvé mon bonheur dans les laits végétaux. J’adore le lait de riz vanillé, le lait de coco…Ils sont nombreux et le choix est vaste. Ils se digèrent facilement et on peut y ajouter des poudres de Maca (pour les protéines et l’énergie), de betterave, de la lavande (calmant avant d’aller se coucher), du gingembre, de la cannelle…Ils ont remplacé mes desserts. 

  • Sans sucre…

    Côté inflammation encore une fois…Après le gluten (ou avant) c’est une priorité absolue. Il se cache partout et hormis dans les fruits, notre corps n’en a pas besoin et ne sait pas l’assimiler. Le sucre blanc est une cochonnerie addictive que l’on doit supprimer ou en tout cas de limiter au maximum. 


Bilan: 

Je me régale au quotidien et c’est très important pour moi. J’adore cuisiner et je sais que c’est une façon très importante de prendre soin de ma santé. Je n’ai pas de difficulté à vivre en société, à aller au restaurant ou à diner avec des amis. J’adapte un peu et je m’y retrouve facilement. 

Mes problèmes de santé ne disparaitront jamais mais ils sont aujourd’hui beaucoup mieux (complètement?) maitrisés. Je sais ce qui me fait du bien, ou pas, et si je ne fais pas de gros écarts, les douleurs sont inexistantes. J’ai récemment mangé un délicieux repas italien: Foccacia, Mozarella, pâtes…J’ai fait un petit retour en arrière de quelques jours, en re-déclenchant une forte inflammation. 
Au final, j’estime que la patience, l’écoute et le respect de notre corps nous aideront à aller mieux et à guérir. 

Si vous avez des questions…Je me ferai un plaisir de vous répondre et d’échanger avec vous. 


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