Naviguer à travers l’inconfort, le changement et la tristesse. Chacun en fait l’expérience. Et ces obstacles ne sont pas optionnels. Ils font partie intégrante du voyage. Parfois, cela implique de tout recommencer à zéro.
Parfois, nous trouvons l’inspiration depuis une source nouvelle, improbable. Parfois, nous devons accepter un écueil brutal et le transformer.
Dans les Yoga Sutras, Patanjali identifie 6 états (en référence au yoga) qui font obstacle à une pratique épanouie.
Vyadhi : La blessure ou la maladie
Styana : La perte d’intérêt
Samshaya : Le doute
Pramada : Le manque d’attention
Alasya : Le sentiment de léthargie
Avirati : La distraction des sens
Bhrantidarshana : La confusion ou la perception erronée de la réalité
Alabdhabhumikatva : L’incapacité à progresser.
Il en va de même pour la vie. En les contemplant, nous pouvons rendre ces états passagers et être à même de rebondir, de nous adapter et de découvrir nos ressources insoupçonnées.
Aussi désagréables que soient l’impermanence, l’insécurité ou encore l’incertitude, une zone de turbulences devient progressivement celle de l’évolution et de la transcendance.
L’épreuve, et la déstabilisation qu’elle engendre, après nous avoir momentanément anéantis, évolue vers une source d’inspiration et de grande poussée en avant. Nous pouvons passer outre, nous réajuster, indéfiniment. Nous apercevons finalement l’abondance née de la trivialité, qui nous permettra d’innover et croître.
« Le destin ne doit pas être confondu avec la fatalité, où l’on a aucune influence sur l’issue. Le destin exige que nous fassions des pas vers lui, que nous l’accompagnions dans sa croissance, surtout dans les moments de doute et de faiblesse. Et si nous trouvons le courage d’avancer dans sa direction malgré l’absence de grands signes, nous sommes souvent gratifiés des petits miracles de confirmation et de synchronisation que nous espérions depuis le début. »
Toko-pa Turner