Notre cerveau est un dictateur. Il nous impose sa volonté, sa vison des choses, milite pour sa satisfaction instantanée. Il crée les pires raccourcis, déforme la vérité et réduit notre champ de vision à de simples perceptions. Sous son influence, nous devenons impulsifs et colériques.
Le mental est un bourreau sournois. On ne se rend même plus compte que l’on est sous son emprise. Pourtant, vous en avez peut-être déjà fait l’expérience. Quand vous prenez conscience que « quelque chose » ne va pas (épuisement émotionnel, dépression, impétuosité, mal-être…), et essayez de voir les choses clairement, de calmer vos pensées, de vous arrêter un instant : c’est pire qu’avant.
Le mental se débat: il donne tout ce qu’il a pour ne pas être bâillonné et tu, et garder le pouvoir absolu.
C’est le moment de persévérer, car nous pouvons l’obliger à déposer les armes. Le mental est comme un enfant tempétueux et turbulent : cela exige un effort constant de l’éduquer et de l’amener à de meilleurs sentiments. Le mental doit être discipliné, guidé, et développé.
Comment est-ce possible?
– Prendre du temps pour soi. Quelques minutes pendant lesquelles on est attentif à la façon dont notre corps, nos réactions et notre souffle sont des miroirs de notre état émotionnel.
– Beaucoup de temps dans notre vie est consacré est trouver du sens (souvent traduit par l’achat compulsif, la distraction, l’occupation permanente) On est en quête d’autre chose mais le mental nous rappelle à lui. On dirige notre attention, quelques instants, sur un point de concentration précis (le souffle, les sons, les sensations corporelles)
– Bouger et respirer simultanément, en conscience.
– Cultiver le silence. 2,3 minutes.
– S’arrêter de temps en temps, juste pour se rappeler d’être et de respirer.
Voilà, c’est le tout début de la pleine conscience et de la méditation. L’éducation étant l’art de la répétition, on va devoir recommencer et recommencer encore. Pour se libérer des chaînes du mental et recouvrer notre souveraineté.