Sur les genoux.
C’est comme ça que l’année se termine pour moi. Elle m’a essorée, esseulée. Elle aura été celle de la fermeture, dans tous les sens du terme.
Le studio a été fermé si longtemps. Et c’est seulement maintenant que je prends conscience de l’impact que cela a eu sur mon travail et sur ma vie en général.
Beaucoup de remises en question, de peurs exacerbées, de fatigue immense. J’ai moi aussi choisi de fermer définitivement des portes dans le domaine privé. Peut-être trop, mais c’était plus que nécessaire. Sur des bouts de moi, des croyances, des illusions, mais aussi sur des relations qui ne me convenaient plus et qui, au lieu de me nourrir, me vampirisaient.
Je me suis repliée sur moi dans ma pratique du yoga, j’ai considérablement restreint mes relations. Et rien de tout cela n’est mal ni négatif. C’était un instinct de survie. Le besoin d’une base solide, de me reconnecter à moi, de me ressourcer. J’ai trouvé le réconfort dans la qualité plutôt que dans la quantité.
J’ose espérer que l’année à venir sera celle de l’ouverture. À d’autres possibilités, à ce qui me convient mieux. À la nouveauté, aux grands espaces, à cesser de nier qui je suis, pour enfin embrasser mon essence. Choisir de ne pas servir une forme d’idéal que l’on attend de moi, répondre à des besoins ou des attentes qui sont pas les miennes. Me nourrir moi, avant de tendre la main à l’autre. Je trouve cela de plus en plus juste et honnête. D’être bien ancrée dans le sol avant de pouvoir ouvrir grand les bras. Avec plus de discernement, cette fois. Car je le sais, j’ai encore beaucoup à découvrir, à donner, à aimer.
À méditer, pour la nouvelle année.
Et vous, quelles grandes leçons avez-vous apprises cette année?