Une petite traversée du désert. Depuis début septembre, ma pratique du yoga et moi n’étions plus en phase. Comme si, au cœur de cette longue relation, nous ne parvenions plus à nous comprendre ni à communiquer.
Je me trainais sur mon tapis sans y trouver réellement de sens. Mes méditations étaient forcées et courtes. Je me sentais vide. Pourtant je n’ai jamais remis en question ses bienfaits ou le bien-être qu’il procure à d’autres au même moment. Je n’ai pas perdu la foi, pas pensé l’abandonner un seul instant. On a juste traversé un moment sans, lui et moi.
C’est pour cela que j’ai maintenu le lien d’une façon ou d’une autre,car on revient toujours inlassablement l’un vers l’autre. Entre temps, j’ai pu explorer d’autres pratiques, satisfaire d’autre envies, nourrir ma curiosité et ma créativité. Me reposer. J’avais tellement besoin de me reposer.
Et puis, il suffit de petites choses. Une séance de yoga avec Diane. Quelques jours loin de tout. Une séance d’introspection et de méditation avec mon professeur.
Tout s’est délié, tout est revenu naturellement. J’ai repris le rythme sans me poser de questions.
Longtemps, j’ai admiré ceux qui pratiquent chaque jour année après année. Si les bénéfices du yoga au quotidien sont une source de joie autant qu’une aide précieuse, il m’a aussi appris à aimer qui je suis et être en accord avec ce que je choisis. Les moments de creux font partie de la vie, comme de la pratique. Parfois il faut se pousser un peu mais j’en ai terminé avec la pression et l’obligation. Dans cette période si contraignante, j’ai besoin d’une pratique réjouissante et légère. C’est tout ce que je souhaite m’accorder.