Alors le voile masquant la clarté de la perception est détruit.
Par la pratique des postures, le corps atteint un état d’équilibre. Par le contrôle du souffle, c’est l’esprit lui-même qui atteint l’équilibre. Il n’est ni somnolent ni lent à comprendre (Tamas) ni trop précipité ou passionné (Rajas) pour voir clair (Sattva).
Progressivement, une meilleure observation et une compréhension plus juste de ses réactions dans une situation donnée apparaissent.
La vision de soi et du monde environnant devient objective. Elle n’est pas dénaturée par les pulsions affectives erronées telles que la méconnaissance, la conscience du « je » déformée ou exagérée, la passion, la répulsion, ou la peur.
Une grande lucidité, un sens inhabituel de l’observation, une qualité de présence évidente apparaissent chez celui dont le mental est devenu transparent.
Yoga Sutras – Aphorisme 52, chapitre 2.
Bernard Bouanchaud.