Levée un peu trop tôt, je m’installe fatiguée mais heureuse sur le siège du premier train qui me conduit à l’aéroport.
J’adore l’ambiance des voyages, ils revêtent toujours pour moi une sensation d’aventure et de mystère. J’observe les inconnus en me demandant qui ils sont, où ils vont, ce qui les amène là. Nos destinations sont différentes, mais nous partageons un instant, un entre deux, une parenthèse toute éphémère. Ni ici, ni là-bas. Je sais où je vais et presque rien à la fois.
C’est l’effet de ces longs stages, entre une conscience aiguisée, une présence dans le moment, pleine, intacte. Et une déconnection totale.
Cette immersion me plonge à chaque fois dans 4 phases. La découverte, l’adaptation, le lâcher prise, la leçon. Pendant, on dort peu. On est trop remué. Très sollicité, sur tous les plans: physique, mental, émotionnel, spirituel. Épuisé mais incapable de se reposer vraiment. La dernière partie nous laisse plus de répit, on comprend, on commence à assimiler. Puis vient le lendemain. Tout se révèle, fait sens, éclot. C’est magique. Il y a beaucoup de pratiques posturales, au service d’autre chose. Elles ne sont qu’un outil. Ce n’est pas le corps que l’on vise ou qui évolue vraiment. C’est nous. Notre relation à nous, aux autres. Dans ce moment presque exclusivement introspectif, on passe tout au crible, avec appréhension, bienveillance et libération. C’est un exercice difficile mais salutaire.
Aujourd’hui est un long voyage 🧳. Une entrée en matière.
Je vous embrasse 😘